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A maux couverts
1 mars 2015

C6J14

Depuis 10 jours, nous avons des rapports quotidiens (si si). Mais demain c’est la rentrée et je sais que ce sera différent une fois que j’aurai repris le chemin de l’école. Et puis chéri va avoir plusieurs déplacements professionnels dans les deux semaines à venir, des déplacements qui risquent de tomber plutôt mal point de vue dates vue la longueur de mon cycle. 

Je me rends compte que ce mois ci je me mets une pression que je n’avais pas le mois dernier. Je pense que c’est une conséquence de l’inactivité. J'ai téléchargé deux (!!) applis sur mon iphone que je remplis consciensieusement chaque jour (date des rapports, température...). J'ai acheté un thermomètre, et racheté une boîte de tests d'ovulation. Mon historique de recherche google regorge de requests du type "probabilité de tomber enceinte au 6ème mois d'essai". 

Pour l'instant c'est la phase sympa, et tout ça m'amuse avant tout. Mais je sais bien que ça va me faire tomber d'autant plus haut dans 3 semaines.

Côté lecture, j'ai emprunté à la médiathèque (sur les conseils avisés de Mathilde) l'essai d'Elisabeth Badinter Le conflit : la femme et la mère (Flammarion 2010), que j'ai lu en une nuit. Puis, sur les conseils cette fois d'Elisabeth Badinter (le livre revient de nombreuses fois en notes de bas de page), j'ai lu le roman d'Eliette Abécassis Un heureux événement (Albin Michel, 2005). Acheté à la fnac à 16h, lecture terminée à 19h.

Bilan de ces deux lectures :

- l'essai d'Elisabeth Badinter avait fait un peu de bruit lors de sa sortie en 2010, mais je suis passée complètement à côté. (En 2010, c'était loin de mes préoccupations). J'ai beaucoup aimé lire cet essai, dont la forme est pourtant plutôt éloignée de mes lectures habituelles. J'y ai découvert beaucoup de choses de celles qu'elle avait déjà développées dans son livre précédent, l'Amour en plus  (que je n'ai pas lu). J'en retiens deux choses : sur le strict point de vue historique et démographique (évolution de la fécondité en France et dans les autres pays), j'ai pris plaisir à apprendre plein de chose. Et Elisabeth Badinter m'a amenée à me poser plein de questions sur le maternage. Du coup depuis 2 jours je navigue sur le net et lis plein de choses contradictoires, et alterne entre un point de vue résolument féministe et mes tendances bobo-écolo. Bon pour l'instant, je n'ai pas d'avis que je puisse ramener à ma propre pratique, donc je me contente de me documenter, et j'aime ça. Conséquence subsidiaire : j'ai ajouté un nouveau blog à mes lectures quotidiennes (je t'ai dit que j'avais passé une semaine entière à glander ?)

- je n'ai pas beaucoup aimé le roman d'Eliette Abécassis, mais je lui trouve plusieurs mérites. Celui de se lire facilement et rapidement d'abord (j'ai horreur des romans qui peinent à avancer, moi qui suis avant tout une lectrice de polars). Et aussi celui du sujet : présenter une maternité qui n'est pas un heureux événement, et qui a pour conséquence d'aliéner totalement la mère dans son couple, dans ses relations sociales. Par contre je n'ai pas accroché au style d'Eliette Abécassis (dont je n'avais lu aucune oeuvre), ce qui fait que j'ai davantage apprécié l'aspect témoignage que l'aspect roman.

De manière suprenante (enfin c'est une façon de parler, moi ça ne me surprend pas du tout), je ne fais aucun lien direct entre ces lectures et mon envie de bébé. En fait je me suis toujours intéressée au féminisme d'une part, et à la maternité d'autre part, de manière très détachée de ma propre expérience. Et si on y réfléchit un peu davantage, je ne fais aucun plan / projet sur ma future maternité. Déjà parce qu'aucune décision ne sera prise à ce sujet qui ne soit pas une décision commune, et que ce n'est pas un sujet qu'on a abordé avec chéri autrement que de manière allusive. Et aussi (surtout) parce que quand je cherche à me projeter, je me vois enceinte, mais pas maman. Je crois que j'avance par étape : la grossesse d'abord, pour la maternité (ou plutôt la parentalité), on verra en temps voulu. Ensemble.

Et mon chéri dans tout ça ? Mon obsession bébé je crois qu'il ne la mesure pas, je lui ai soigneusement caché que j'étais devenue une maniaque des appli doctissimo. Mais il est loin d'être bête et il voit bien la pression que je me mets, sans la relever. Il me laisse gérer le calendrier, il est impatient lui aussi, et il est un vrai soutien à chaque nouvelle déception. 

Côté boulot, demain c'est la rentrée, et je n'ai absolument aucun cours de prêt. Et, nouveauté, je ne m'en inquiète pas. Du tout. Je continue à être à la dérive totale, à me laisser porter par le courant.

Il faut dire que les enjeux sont faibles : j'ai eu ma note administrative, j'ai eu ma mutation en province (ah oui, c'est la bonne nouvelle de cette semaine au fait), j'ai très peu de chances d'être inspectée. Tout pour me la couler douce quoi. Si je devais résumer en un mot, je dirais que j'attends (d'être enceinte, de partir de la région parisienne...), y compris dans le boulot.

Voilà, c'est tout pour ce soir ! Je croyais avoir pris le clavier pour écrire quelques lignes sur mon attente d'être enceinte, et c'est encore un billet fleuve ou je raconte ma vie. Tant pis. Tant mieux. 

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