Impatiente

Je me rends compte que ça fait longtemps que je ne suis pas venue ici. 

Il faut dire aussi que je n'ai pas grand chose de nouveau à y écrire. Du côté de mon envie de bébé, les mois se suivent et se ressemblent. Aujourd'hui, C7J33 (mon cycle étant déjà allé jusqu'à 35 jours, ça ne veut pas dire grand chose pour l'instant). Bon bien sûr, c'est pas parce que j'écris que ça ne veut pas dire grand chose que ça ne carbure pas à 10 000 Volt dans ma tête. Je passe par toutes les phases : la certitude, l'impatience, le découragement...

Je te détaille ça ? Allez...

Ce mois ci, la deuxième moi avait décidé que le seul symptôme de grossesse c'était l'absence de symptôme (lol mdr ptdr). Forte de mon expérience des 6 cycles passés, à guetter à chaque fois en fin de cycle des éventuels symptômes de grossesse, qui se révélaient être des symptômes prémenstruels, elle avait décidé que cette fois ne rien ressentir le plus longtemps possible était la clé. Tu suis ? Ça a marché plutôt bien, jusqu'à hier soir puisque depuis hier soir j'ai mal aux seins. Va interpréter ça. D'où le "ça ne veut pas dire grand chose pour l'instant" (inutile de repréciser que la deuxième moi elle trouve au contraire que ça veut dire mille choses).

Côté boulot, c'est les vacances, et ce n'est pas une mauvaise chose. Ambiance de plus en plus pourrie, j'ai de plus en plus de mal à en faire abstraction. J'appréhende la rentrée, sans Aliénor et, cette fois, aussi sans Laureline. Sans mes deux amies, ça va être dur dur de faire bonne figure en salle des profs.

Côté perso : hier, chéri et moi avions rendez-vous avec sa banquière pour parler d'un éventuel emprunt immobilier. Dans la tête de chéri, tout ça est tracé depuis longtemps et ne laisse pas de place au doute (et surtout pas de place à mes doutes). Le rendez-vous s'est très bien passé, avec notre apport (enfin celui de chéri) important, et nos salaires stables, la banquière nous a presque déroulé un tapis rouge. Au delà de l'apsect financier (qui me passe généralement loin au dessus), je suis sortie de là avec pour la première fois envie moi aussi de me lancer dans ce projet. Bon ce n'est pas que l'effet rendez-vous avec la banquière, même si ça a joué (la confirmation qu'on n'emprunterait que sur 4 ou 7 as surtout), ça avait déjà commencé je pense au moment de formuler mes voeux pour les mutations dans Lyon, qui m'a permis de calmer une de mes trois craintes : celle d'acheter super loin de mon boulot. Je suis plutôt confiante sur mes voeux, géographiquement en tout cas (j'espère que je n'ai pas tort de l'être, car je tomberais de haut !).

Reste les deux autres craintes. Je sens que ce n'est pas clair, et je me rends compte que c'est un sujet que je n'ai jamais abordé ici, alors je récapitule :

*** Pourquoi est-ce que je suis réticente au projet de chéri d'acheter un appartement ? ***

1° Le problème du temps.

Bon celui-ci était plutôt liée au projet initial, qui consistait à acheter une fois que je saurais où je suis nommée (c'est à dire, au mieux, mi-juin) pour habiter au premier septembre HAHAHAHAHA................ Complètement, totalement IMPOSSIBLE. Mais depuis on a décidé de commencer les recherches en avril (la semaine prochaine !) ce qui a effacé cette crainte, faisant naître la deuxième :

2° La question géographique

Déjà évoquée plus haut. Quid si on achète dans Lyon et que je me retrouve mutée à Bourg en Bresse ? Bon, depuis que j'ai fait mes voeux de mutation, je suis plus sereine sur ce sujet là, donc on passe à LA vraie question, le problème de fond :

3° MAIS QU'EST-CE QUE C'EST QUE CETTE IDÉE D'ACHETER UN APPART DANS UNE VILLE QU'ON NE CONNAÎT PAS ET DONT NE SAIT PAS SI ON VA S'Y PLAIRE ? J'ai toujours eu dans l'idée que quand on achète, c'est à un endroit que l'on connaît, où l'on a déjà habité. Mon idée à moi, c'était de louer un appart à Lyon pendant un an ou deux, ce qui nous permettait de connaître les lieux, savoir quel quartier nous plaisait, était plus pratique, bref connaître le terrain avant de se lancer. C'est d'ailleurs ce qu'ont fait tous les gens autour de moi (à l'exception très notable de Laureline, mais qui elle achète à deux pas de ses beaux parents, et rien que pour ça ---> WTF ??)

Cette dernière crainte est toujours très réelle. Alors, pourquoi le RDV avec la banquière m'a un peu rassurée ? Je crois que c'est avant tout le fait de réaliser que cet achat ne nous engage pas aussi durablement que je le croyais. Je veux dire, si au bout de 4 ans on a fini de rembourser l'appart, rien ne nous empêche à ce moment là de le revendre pour acheter ailleurs. En fait, ce qui m'a rassurée, c'est de réaliser qu'acheter un appart, ça ne va pas être si différent que d'en louer un pour une durée. Quand j'arrive à Lyon, je veux m'installer durablement dans mon nouveau logement, pas y rester 2 mois puis en bouger. Minimum 1 an ou 2, ou 3. Vu la facilité que l'on a à obtenir un prêt, court qui plus est, qu'est-ce qui nous empêche de faire ça dans un appart qui nous appartiendrait, puis de le vendre (ou le mettre en location), pour en acheter un autre dont on se sera rendus compte, 5 ans plus tard, qu'il correspond davantage à nos besoins ? Je ne dis pas qu'on va le faire, mais le fait de savoir que ce n'est pas impossible, qu'on ne va pas être enfermés dans ce lieu pour 20 ans m'enlève un sacré poids de la poitrine.

Bref tout ceci est très hypothétique pour l'instant. Donc là tout suite je suis très impatiente, à tous les points de vue. J'ai envie d'être dans une semaine pour

- savoir si je suis enceinte ou non (je me suis dit, test de grossesse pas avant une semaine de retard, on verra si je tiens jusque là, et si je n'ai pas eu mes règles avant)

- commencer à visiter des appartements dans Lyon pour concrétiser un peu ce projet et voir si on est ou non complètrement irréalistes.

C'est quoi le leitmotiv de ce blog déjà ? Ah oui, l'attente...