Ça va, toi ? [C6J23]

- Je m'efforce d'ignorer que j'ai les seins douloureux. (Incroyable que je n'aie jamais noté ce symptôme de l'arrivée de mes règles avant de commencer à essayer.)

 - Je suis complètement obnubilée (cf mon historique internet, édifiant. ) (heureusement qu'à ce jour je n'ai pas d'historique de consultation des applis iPhone). Complètement consciente aussi que cela va me faire tomber de trèèèèès haut d'ici quelques semaines. (ne compte pas sur moi pour exprimer mon espoir ici. Je fais semblant d'ignorer cette part de moi qui est certaine que cette fois ci c'est la bonne. On se blinde comme on peut). 

- Je crois avoir réussi à identifier le moment de mon ovulation cette fois ci (pour rappel, c'est mon premier cycle avec thermomètre, le deuxième avec TO). Du coup je ne cesse de me refaire le film de ce jour là pour essayer de me rappeler si oui ou non j'ai fait l'amour (et à quelle heure ? et la veille ? et combien de temps ça vit un spermatozoïde ?) (obnubilée je te dis)

- Je suis dans la période que j'aime le moins : celle de l'attente. La période d'ovulation est passée, donc j'attends. 

- A la réflexion, la période que j'aime le moins c'est celle qui va suivre. D'ailleurs je peux te faire un petit calendrier de mes émotions si tu veux :

J1. Déception, tristesse.

J2-J3 Douleur et mauvaise humeur.

J4-J10 Planification et achats (d'un thermomètre, de TO, d'acide folique)

J10-J18 Comptabilisation (des rapports, de la température, des TO positifs).   

J18-J1 Attente. Tentative vaine de faire taire l'espoir de peur d'être déçue. Vérification quotidienne de tous les symptômes présumés. 

Bien sûr il y a des variations, mais ça ressemble un peu toujours à ça. (j'exagère, j'aurais pu rajouter "espoir", voire "excitation" à plusieurs étapes. Mais franchement, le mot qui me vient le plus c'est "attente").

Bref, on en reparle dans trois semaines (ça aussi ça fait partie de mes stratégies d'évitement : faire semblant de croire que je vais attendre une semaine de retard avant de me poser des questions. Je projette même de convaincre l'autre partie de moi, celle qui sait) (Ma schizophrénie ? Ca va, on la vit bien...)